L'Aïkibudo

Entre Tradition et Modernité

La pratique de l'Aïkibudo a évolué au fil des décennies, de ce fait elle est aujourd'hui considérée par ses maîtres et pratiquant(e)s comme étant un art martial liant Tradition et Modernité

Le versant Tradition reste associé au passage de grades ainsi qu'au lieu de pratique qui est le dojo. Les rituels liés au respect envers les Senseis, à l'entrée et fin de cours sont également préservés (salutations et remerciements). 

Enfin le terme Modernité fait sens, de part, une pratique sans catégorie de poids et de genre. Enfants et adultes sont séparés mais femmes et hommes de 12 à 99 ans pratiquent ensemble. 

Un point important qui peut également distinguer l'Aïkibudo des autres arts martiaux est qu'aucune compétition n'est organisée. L'Aikibudoka évolue dans sa pratique via l'introspection et l'adaptation à son partenaire, les entrainements en duo (uke / seme) ou en randori (plusieurs uke et un seme) doivent se faire dans le respect des capacités physiques de chacun mais doivent également permettre à l'attaquant de travailler ses techniques : l'équilibre et la maîtrise sont les clefs. 

L'Aïkibudo pourrait être résumé comme alliant "Le cadre de la tradition et la souplesse de la modernité".

L'histoire de l'Aikibudo


L'AIKIBUDO est un art martial développé par Maître Alain Floquet, délégué officiel et technique du Daïto Ryu Aikibudo, et délégué technique du Kobudo Katori Shinto Ryu pour l'Europe au titre de l'I.M.A.F. (Institut International des Arts Martiaux du Japon à Tokyo). 

On pratique l'Aïkibudo par des techniques manuelles dérivées du Daïto Ryu Aïki-Jujutsu (techniques élaborées par une célèbre famille de Samouraïs : les Takeda ), et du Yoseikan (école fondée par Minoru Mochizuki, élève de Maitre Morihei Ueshiba et de Jigoro Kano, fondateur du Judo). 

La technique des armes (Kobudo) est issue de l'enseignement du Katori Shinto Ryu (école ancestrale du XVème siècle), qui se décline notamment par le Ken-Jutsu et le Iaïdo (le sabre), le Bo-Jutsu (le bâton) et le Naginata-Jutsu (le fauchard), d'autres armes sont également utilisées le Tanto (le poignard), le Yari (la lance) et le tambo (bâton court). 

Alors que le Maître Ueshiba, héritié de l'école Daïto-Ryu déclinait son art vers une pratique moderne et spirituelle (l'Aïkido), Maître Floquet, élève de Maître Takeda Tokimune pour le Daïto Ryu Aïki-Jujutsu, de Maître Sugino Yoshio pour le Katori Shinto Ryu et de Maître Mochizuki Minoru pour le Yoseikan Shinto Ryu, garantissait en tant que Kyoshi  (délégué) en France puis en Europe, la continuité à très haut niveau de ce que les japonais considèrent comme un bien culturel national, sous le contrôle des Hombu Dojo concernés et de la Fédération Internationale des Arts Martiaux (I.M.A.F.). 

Le terme Aikibudo est une composition de quatre Kanji 

AI peut être traduit par harmonie, s'accorder,

KI exprime l'énergie, la force, l'esprit,

BU l'esprit martial, la guerre,

DO la voie, celle de l'apprentissage de l'art, la méthode pour maîtriser sa discipline.

L'Aikibudo est un art martial issu des plus anciennes écoles japonaises, il s'agit d'une discipline se pratiquant essentiellement à mains nues, recherchant l'efficacité des mouvements et techniques. Ainsi il permet de faire face à toutes les sortes d'attaques de type frappe à mains nues ou armées, mais aussi aux différentes saisies. Les ripostes peuvent neutraliser le ou les adversaires au moyen d'immobilisation (techniques OSAE) ou simplement de projection (techniques NAGE).

KOBUDO - Katori Shinto Ryu

L'école Katori Shinto Ryu fut fondée au milieu du XVème siècle par Maître Iizasa Choisai Ienao et constitue aujourd'hui la plus ancienne des écoles traditionnelles de sabre au japon. La tradition orale s'est perpétuée pendant 20 générations dans la famille Iizasa. 

Si la stratégie martiale de l'école est basée sur le iai-jutsu, les techniques guerrières étudiées dans cette école comportent un ensemble de pratiques, donc on peut dire qu'une vie entière ne suffit pas à explorer ses richesses.